Les compétences du président sous la vème république
Selon la définition du dictionnaire constitutionnel, « Dans une République le chef de l'état est en général un président. Il est élu suivant des modalités variées qui vont de l'élection au suffrage universel direct (France, Autriche, Irlande, Islande) à l'élection par le Parlement (Italie, Grèce, France sous la III et IV République) ou à la désignation par un collège électoral spécial (Allemagne, France de 1958 à 1962). […] Son statut et ses attributions sont celles du chef de l'État. ». Le président est donc celui qui se tient à la tête de l'État et le dirige par les pouvoirs qu'il détient au sein de celui-ci.
Cependant, les conceptions varient. La fonction présidentielle va donc prendre une toute autre dimension avec la Vème République. Dès le 16 juin 1946, Charles de Gaulle en avait tracé les contours dans le discours de Bayeux: ses idées bien centrées sur le rôle du Président ont été clairement énoncées, et sont illustrées par la fameuse citation « C'est donc du chef de l'État, […] que doit procéder le pouvoir exécutif ». De Gaulle est investi en 1958 du pouvoir constituant; il dessinera un chef de l'État conforme à ses vues, c'est-à-dire qui détienne un véritable pouvoir, qui apparaisse comme la première magistrature de l'État.
Le texte de la Constitution de la Vème République est un compromis entre les partisans de de Gaulle et ceux de la IVème République: De Gaulle voulait un renforcement de l'exécutif, tandis que les partisans de la IVème République voulaient un régime parlementaire. La Vème République est donc devenue un régime parlementaire avec un exécutif fort, ce qui traduit incontestablement une prééminence des conceptions de de Gaulle. Le titre II de la Constitution, consacré au Président de la République vient avant ceux qui traitent des autres organes (gouvernement, Parlement et Conseil constitutionnel). C'est aussi l'un des plus longs titres: il comporte 15 articles.
Dans son discours