Les essais
02 Novembre 2011
Des chercheurs de l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier (Inserm/CNRS/Université de Montpellier) sont parvenus à rajeunir des cellules de peau de patients âgés de plus de cent ans. Grâce à l’injection d’un cocktail de jouvence de six facteurs génétiques, ces cellules ont retrouvé toutes les caractéristiques physiologiques de cellules souches embryonnaires. Ces travaux publiés dans la revue démontrent ainsi la réversibilité du processus de vieillissement cellulaire et constituent une nouvelle étape vers une médecine régénérative.
Informations complémentaires
Source : Lapasset et coll.., 1er novembre 2011 Vol. 25, No. 21
Depuis 2007, quelques équipes de recherche dans le monde sont capables de reprogrammer des cellules adultes humaines en cellules souches pluripotentes (iPSC), c’est-à-dire des cellules qui présentent des caractéristiques et un potentiel similaires à ceux des cellules souches embryonnaires humaines (hESC). Cette reprogrammation offre la possibilité de reformer tous les types cellulaires de l'organisme en dehors des contraintes éthiques liées à l'utilisation de cellules souches embryonnaires.
Jusqu'alors, les résultats de recherches publiés montraient que la sénescence, point ultime du vieillissement cellulaire à partir duquel les cellules ne prolifèrent plus, restait une limite à l'utilisation de cette technique pour des applications thérapeutiques chez des patients âgés.
Cette limite vient d’être franchie par Jean Marc Lemaitre, chargé de recherche à l'Inserm et son équipe AVENIR "Plasticité génomique et vieillissement".
Un « cocktail de jouvence » de 6 facteurs génétiques
© Inserm/Disc/F.Koulikoff/F.Launay
Figure 2 : reprogrammation de cellules sénescentes âgées
Les chercheurs ont d'abord multiplié des cellules de la peau (fibroblastes) d'un donneur de 74 ans pour atteindre la sénescence. Ils ont ensuite procédé à la reprogrammation de ces cellules