Introduction

Durant le dernier quart du XXème siècle, le Sud a souvent été présenté comme une menace, avec de véritables « atouts nuisibles tels que la migration, la drogue et la violence », selon Pierre Moussa, haut fonctionnaire français.

Bien qu’il convienne de ne pas tomber dans le piège de l’exagération de ces nouvelles menaces, celles – ci semblent bel et bien avoir pris racine dans l’organisation géopolitique mondiale du XXIème siècle, et il semble qu’elles traduisent, à leur façon, une réalité qu’on se doit de prendre en compte, puisqu’elles redéfinissent ainsi les relations entre le Nord et le Sud.

Une des menaces mise en évidence par Pierre Moussa, est le terrorisme qui semble être devenu l’un des fléaux majeurs du XXIème siècle.

La lutte contre celui-ci fait ainsi aujourd’hui partie des politiques intérieure comme extérieure de nombreux états.

Bien des groupes terroristes revendiquent aujourd’hui la destruction de tout ce qui représente de près ou de loin les valeurs de l’occident. Pourtant, ils n’ont pas tous pour objectif la destruction du monde occidental, bien qu’un amalgame soit aujourd’hui souvent réalisé entre le terrorisme et l’islamisme.

C’est pourquoi il nous a semblé plus intéressant de s’intéresser à l’une de ces organisations, un groupe aux aspirations révolutionnaires dont le but principal est, ou toutefois était à l’origine de la formation du groupe, de changer les choses au sein de leur pays, la Colombie.

Le présent dossier aura donc pour objet les FARC, Forces armées révolutionnaires de Colombie. Nous essaierons alors de comprendre quels sont les fondements de ce groupe particulier, quelle est son organisation, quels sont ses buts, ses aspirations, mais aussi sa manière d’opérer… Et comment ce groupe particulier est aujourd’hui considéré par les différents acteurs du XXIème siècle ?

Cette guérilla rurale fait partie des sujets les plus prisés des informations journalistiques