Les femmes pendant la premiere guerre mondiale en France
« Car ce fut l’époque où la femme atteignit la à la grande grandeur.[…]Elle devint la Surfemme. Mères pour leurs enfants au front se cassant les ongles aux charrues ; filles priant dans l’ombre avec un ventre plein de faim ; chemins de croix du cœurs pour une lettre en retard, pour un rêve mauvais ; épouses se réfugiant dans les stériles joies du refus ; immortelles sœurs de soldats ; et ces fiancées couronnées d’épines ; et ces grand’mères ; et ces fillettes : Il n’y a dans l’Histoire rien de plus haut que ça ! En ce temps-là, pour parler comme l’Evangile, la femme française atteignit au sommet du monde. Elle fut la Poilue. » Joseph Delteil, Les Poilus
A)Un impacte sur la mode
Les femmes de 14-18 ont de nouveaux rôles à remplir, qu’ils leur aient été dictés par le patriotisme, le dévouement à la grande cause nationale ou la nécessité qui fait la loi (il faut bien vivre et faire vivre ceux qui dépendent d’elles).
Dans la majorité des cas, le quotidien ne se prête plus aux effets de toilettes ou aux mondanités. Optant pour la sobriété, un raffinement discret pour être en accord avec le deuil patriotique, ou bien pour une allure émancipée de celles livrées à elle-même, une extravagance pour montrer qu’une nouvelle aire est arrivée, les françaises s’expriment chacune à leur manière. Le nouveau look des femmes, fiancées, petites amies, signifie une évolution, qui échappe aux soldats partis au front, et qui n’est pas sans les inquiéter, voir les révolter.
Elaborer et porter un vêtement pratique et confortable a pris beaucoup de temps chez les femmes. Malgré quelques timides tentatives à la fin du XIXe siècle, dans les tenues réservées aux activités sportives ou touristiques, il faudra attendre que la Grande Guerre impose aux femmes de remplacer les hommes mobilisés dans des domaines professionnels jusque-là inaccessibles.
la contribution des femmes à l'effort de guerre a pris diverses formes.
« Debout,