Les indicateurs statistiques
Le taux de chômage des jeunes selon l’INSEE du premier au quatrième trimestre de l’année 2008 s’élève à 12.0% en moyenne en Europe contre 13.5 % en moyenne en France.
Ainsi établis, ces chiffres ont de quoi passablement inquiéter l’auditoire, dans la mesure où il laisse entendre qu'en France, pratiquement un jeune sur six serait au chômage. Face à la dégradation de la conjecture actuelle, et l’allongement toujours plus important de la durée de scolarisation des jeunes qui désirent être compétitifs sur le marché du travail, il convient de nous interroger sur la situation du chômage des jeunes en France, puisque cette problématique nous touche directement.
Comment alors rendre compte de l’analyse de l’insertion des jeunes à l’emploi dans notre société ?
Après avoir dégagé et commenté les différents indicateurs proposés, nous traiterons de leurs limites, ce qui aboutira à une remise en question la valeur de nos indicateurs concernant l'étude du chômage des jeunes.
LES DIFFERENTS INDICATEURS PROPOSES :
L’INSEE réalise des « Enquêtes Emploi », de façon continue, qu’elle publie de façon trimestrielle et qui informe la société de l’état global du monde du travail. Afin de mesurer le plus fidèlement possible la situation d’une population, d’un groupe au sein d’une société, (ici, les jeunes), l’INSEE a à sa disposition un panel d’indicateurs qu’ils utilisent afin de modéliser la situation des jeunes sur le marché du travail.
L’Enquête Emploi de L’INSEE répond aux normes du Bureau International du Travail : le BIT. Il donne la définition opérationnelle chômage, à savoir, la définition internationale adoptée en 1982 qui stipule qu’un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi, c'est à dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de référence ; être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; avoir cherché activement un emploi