Les jeux d'argents
Publié par Caroline Piquet le 02/04
Entre 2000 et 2012, les dépenses globales des joueurs ont augmenté de 48%, passant de 6,4 à 9,5 milliards d'euros, selon une étude publiée ce mercredi par l'Insee.
PUBLICITÉ
Malgré la crise, les jeux d'argent continuent d'attirer les Français. Que ce soit pour gratter un ticket, pour miser sur un cheval ou remplir une grille de loto, les ménages français ont parié 46,2 milliards d'euros en 2012, soit 76% de plus qu'en 2000, selon une étude de l'Insee publiée ce mercredi. De quoi couvrir la moitié du déficit de la France, établi à 87,6 milliards d'euros en 2013!
Près de la moitié des Français jouent au moins occasionnellement. En moyenne, le joueur mise 2000 euros par an pour un gain de 1600 euros et une perte de 400 euros. «Mais ceci est bien une moyenne, insiste un expert de l'Insee. Beaucoup de gens jouent des mini-sommes quand une petite partie mise gros». Autre signe de cet engouement pour les jeux: leur part dans le budget des familles qui n' a eu de cesser d'augmenter ces dix dernières années, passant de 0,6% en 1990 à 0,9% en 2004, avant d'enregistrer une léger recul en 2018 à 0,8%. Crise oblige!
Les Français perdent de l'argent, mais moins qu'avant
Les Français misant plus d'argent, leurs dépenses (comprendre leurs pertes) en 2012 ont également progressé, passant de 6,4 milliards d'euros en 2000 à 9,5 milliards d'euros en 2012, soit une hausse de 48% au cours des ses douze dernieres années. Les mises ayant augmenté plus vite que les dépenses (76% contre 48%), le taux de retour des joueurs (TRJ), c'est-à-dire la proportion des mises que les opérateurs restituent aux joueurs, est aujourd'hui meilleure qu'il y a 10 ans, c'est à dire qu'ils perdent moins d'argent qu'avant.
Mais l'Etat veille toujours à ce que ce taux soit équilibré. «Il ne doit pas être trop élevé car il favoriserait l'addiction et le blanchiment d'argent, explique le même expert.