Les liaisons dangereuses peuvent elles être considérées comme une apologie du libertinage ?
Laclos défend le libertinage dans les liaisons dangereuses. En effet, les personnages que Valmont et la Marquise de Merteuil avaient choisis comme victimes vont succomber. Tout d’abord Cécile, quinze ans, tout juste sortie du Couvent pour se marier, timide, réservée, mal à l’aise en société, le type même de l’ingénue va succomber à Valmont . Ainsi que madame de Tourvel, une femme pourtant « naturelle, ignorant tout de l’hypocrisie, du mensonge, vivant dans un monde à part. » Et le chevalier des templiers Danceny, un jeune homme avec des principes, qui respecte la femme ; ingénu comme Cécile va succomber à madame de Merteuil. Ces trois personnages purs et sincères ne peuvent résister. Laclos dévoile en fait le libertinage comme une caractéristique humaine. L’envie, la tentation prennent le dessus sur le fort amour de Cécile et Danceny l’un pour l’autre, et sur les efforts de la présidente pour résister à Valmont. Cette expérience aura également changé les personnages. Cécile, au départ faible et influençable, apprend à mentir et s’émancipe de ses principes (elle n’a plus de remords). Danceny en sort grandi. Il prend le parti de se venger de la Marquise, de venger Valmont et de lui rendre justice en publiant les lettres 81 et 85. « L’une était nécessaire à la vengeance commune de monsieur Valmont et de moi …J’ai cru de plus que c’était rendre un