Les lumières
A la mort de celui-ci, Louis XV étant trop jeune pour gouverner, la régence est assurée par Philippe d’Orléans. Cette période se caractérise par le mouvement de libéralisation : la rigueur des premières années du siècle est remplacée par les plaisirs, le goût du luxe, la liberté des mœurs, l’impiété et le libertinage. Pour rétablir les finances du royaume, le contrôleur Law invite le « Billet de banque » et émet des emprunts. Mais le système se solde par une faillite qui conduit bien des souscripteurs à la ruine. Le climat général est celui de l’instabilité ce que traduisent certaines pièces de théâtre de certains romans : on commence à s’interroger sur la solidité et sur la valeur des traditions.
Le règne suivant, de Louis XV s’ouvre sur de grands espoirs. Des réformes favorisent le commerce et permettent l’enrichissement de la France. Avec 25 millions de sujets, le royaume de France est le plus peuplé d’Europe occidentale. Mais cette prospérité s’accompagne de troubles politiques. A l’intérieur, ce sont les parlements qui contestent le pouvoir. A l’extérieur, des défaites militaires de la guerre de Sept ans (1756-1763) font perdre à la France ses colonies des Indes et du Canada. Les fastes de la Cour et le rayonnement de la culture française à l’étranger ne cachent pas les crises intérieures ; contestation et difficultés politiques.
Le nouveau roi choisit de bons ministres, qui tentent de développer l’économie et de rétablir les finances. Mais il les renvoie sous la pression de la noblesse avant qu’ils aient eu le temps d’accomplir leur œuvre. Le projet d’établir l’égalité devant l’impôt suscite la révolte des nobles de robe et des parlements qui exigent la convocation des Etats Généraux. Le roi cède. La bourgeoisie, représentée par les députés du Tiers Etat, profite de cette réunion de 1789 pour faire entendre ses revendications et s’opposer aux privilèges de la noblesse. Ce