Le tableau le plus célèbre de Salvador Dalí vient d'arriver à Figueres, prêté par le Musée d'Art Moderne de New York (MOMA). Il s'agit de La persistance de la mémoire, une oeuvre exposée depuis hier jusqu'au 18 mars, populairement connue comme les« montres molles », peinte en 1931 entre Cadaqués et Paris, où elle a été achetée par un marchand de New York avant de tourner dans plusieurs musées puis d'intégrer le fonds permanent du MOMA. Salvador Dalí a peint ce tableau, qui a déjà voyagé en l'Europe sans jamais passer par la Catalogne, en pleine époque surréaliste, lors d'une période de transitions personnelles et créatrices. La persistance de la mémoire, allégorie de l'immortalité, est une des oeuvres les plus puissantes de Dalí et des plus connues de l'art mondial, aux dimensi Dalí de Figueres, est né lorsque le maître, après un dîner terminé par du Camembert, a entamé une réflexion compulsive sur les mystères des éléments durs et mous, puis s'est immédiatement mis à travailler, frénétiquement et toute la nuit, en introduisant sur la toile trois montres à demi-fondues. Salvador Dalí, "La Persistance de la mémoire", 1931
Le tableau représente les célèbres « montres molles » devant un paysage de Catalogne. Dalí a voulu représenter le mou opposé au dur sur cette peinture datant de 1931. Dalí a d'abord peint le décor de cette toile, un paysage désertique de Port Lligat, où Gala, sa femme et lui avaient acheté une maison de pêcheur. Après sa première esquisse, il ne savait pas comment compléter le tableau. C'est au moment d'aller dormir qu'il se souvint de la mollesse du camembert qu'il avait mangé plus tôt. Appliquant sa méthode surréaliste, dite par lui-même paranoïa-critique, il laissa la mollesse du camembert se présenter à son imagination et réinterpréter sa hantise de la mort, comme mollesse du temps, en montres molles. Sur le sol à droite, apparaît une nouvelle évocation du "Grand Masturbateur".
Il reprend cette évocation vingt ans plus tard, sous