"Les mouvements politiques ne reposent pas sur des attitudes rationnelles mais sur des représentations, des images, des mots, des archétypes dont l'ensemble constitue tel ou tel kitsch politique"
Par cette phrase, Milan Kundera sous entend dans un premier temps que les mouvements politiques se dissimulent derrière une stratégie de communication. La vision que l'on en a n'est alors plus conforme à leur véritable nature. Les messages délivrés sont "emballés" pour présenter un image favorable mais se retrouvent alors bien souvent erronés voire totalement mensongers. Ici, vu les origines de l'auteur nous pensons tout particulièrement à la propagande des dictatures communiste qui était très codifiée afin d'imposer un modèle à la population. Par exemple, les affiches graphiques représentaient des mises en scène attrayantes avec des tablées d'enfants bien portants et rubiconds entourés de nourriture aux cotés du "petit père des peuples" dans un contexte social de famine. Aux Au Etats Unis, le système capitaliste s'appuie bien souvent sur les mêmes stratagèmes et les mêmes procédés de mise en scène mais pour promouvoir un autre modèle: le rêve américain (voitures de luxe, personnages jeunes, dynamiques, blonds aux dents blanches..., comme dans "Arizona dream" d'Emir Kusturica )
En France, la multiplicité des mouvements et idées politiques est ramenée à une simple dualité. Le clivage gauche, droite est mis en avant. Les partis politiques s'attribuent le monopole des thèmes tels que la sécurité et l'économie pour la droite, la culture et le droit social pour la gauche. Les mouvements politiques s'enferment donc dans des stéréotypes de pensée qui forment alors ce que Milan Kundera appelle un kitsch politique.
Cependant, lors d'une campagne politique par exemple, le choix que nous devons effectuer, même s'il peut être influencé par l'image que le