Les mutations des territoires urbains en France
La croissance urbaine explose à partir de la fin de la seconde Guerre Mondiale ; la France devient un « pays urbain ». On estime par ailleurs que 95% de la population actuelle vit sous influence de la ville.
La ville dépasse alors les limites classiquement liées au nombre d’habitants. On parle ainsi de territoires urbains, constitués d’un pôle urbain et de sa couronne périurbaine. Ces aires urbaines sont en mutations, elles connaissent de nouvelles dynamiques à la fois internes et externes, et à l’échelle nationale et locale. Quelles sont les dynamiques des espaces urbains et leurs impacts en France ?
Nous allons pour cela étudier en premier temps les mutations spatiales des territoires urbains. Puis nous nous centrerons sur les dynamiques et contrastes sociaux.
En premier lieu, les mutations des territoires urbains en France sont spatiales. À l’échelle nationale, nous faisons face à une réorganisation des territoires urbains liée aux flux migratoires. En effet, la France de l’ouest et du sud-ouest attire. Les soldes naturels et migratoires dans ces régions y sont positifs. Ces régions sont attractives au niveau du développement technopolitain et de l’aménité du territoire. À contrario, la France du Nord est beaucoup moins attractive. Ces régions connaissent des difficultés économiques et sociales, et leur cadre attire peu.
La France se réorganise donc de part les migrations. On voit alors apparaître une « diagonale du vide ». À l’échelle locale, les mouvements de population montrent une concentration croissante des habitant dans les villes. La ville attire également par l’augmentation des mobilités. Néanmoins, la ville-centre des grandes aires urbaines voit sa population diminuer due à l’explosion des prix de l’immobilier. La ville s’étale donc en cercle concentrique. Les populations sont, en effet, à la