Les métamorphoses
Pascal Quignard, né le 23 Avril 1948 à Verneuil-sur-Avre dans l'Eure, a passé son enfance au Havre. Sa famille est essentiellement composée d'organistes et d'Hommes de lettre. Dès ses premiers mois, il connait des périodes d'autisme, périodes qui ressurgissent en pleine adolescence. Se réfugiant dans le silence, il s'intéresse particulièrement aux langues, à la littérature, et surtout à la musique. Passionné par le piano et l'orgue, il s'essaie aussi au violoncelle, à l'alto et au violon.
Ses études, il les suit à Nanterre, en philosophie, aux côtés de son compagnon – ancien anarchiste et révolutionnaire – Daniel Cohn-Bendit. Seulement, les troubles de Mai 1968 le font abandonner la philosophie. Alors, il se réfugie dans la rédaction de ses premiers livres et retrouve l'orgue familiale d'Ancenis
II] Pascal Quignard, écrivain et musicien
En 1969 apparait dans les rayons son premier livre, un essai consacré à Léopold von Sacher Masoch, intitulé L'Être du balbutiement. Son premier roman, Le lecteur, de 1976, est rapidement suivi par un deuxième, Carus, couronné en 1980 du prix des critiques.
Il faut attendre cependant la fin des années 1980 pour qu'il se fasse connaitre du grand public avec deux forts romans. Le salon du Wurtemberg en 1986 puis Les escaliers de Chambord en 1989.
En 1990, il écrit le roman Tous les matins du monde, adapté par Alain Corneau au cinéma en 1991 avec notamment Gérard Depardieu et Jean-Pierre Marielle. Il cosigne le scénario. Cette œuvre assoit sa notoriété, elle fait découvrir au public la musique de Marin Marais, de M. de Sainte Colombe.
Cette œuvre qui lie écriture et musique met en lumière le rôle de Pascal Quignard qui est en parallèle président du Festival international d'opéra et de théâtre baroque au château de Versailles. De même, de 1990 à 1993, il préside avec Jordi Savall – responsable de la musique dans l’adaptation d’alain corneau « le