Les paysans sous la 3ème république
1216 mots
5 pages
Depuis le Moyen-Age, la paysannerie est la structure sociale à la base de la société française. « Mieux vaut un paysan en bonne santé qu’un empereur malade » : le paysan constitue le socle de la survie de la Nation française. La paysannerie fait partie intégrante de la société française et de son économie. « Classe objet » pour Bourdieu dans Actes de la recherche en sciences sociales. Par cette expression, P. Bourdieu entend par là que la paysannerie est une classe relativement servile. Servile certes, mais c’est aussi une classe qui est l’épicentre des foyers de contestation (phénomènes de Jacquerie). D’obédience royaliste catholique conservatrice, l’opinion du milieu paysan se diversifie tout au long du XIXème. Parallèlement le monde paysan fait face à l’industrie qui se développe de manière fulgurante ainsi qu’à ses conséquences : exode rural, crises industrielles,… cela altère fortement la position dominante de la paysannerie dans le modèle économique. Néanmoins, la IIIème République, fondée le 4 septembre 1870, n’entend pas abandonner ses ruraux : développement du courant agrarien, réorganisation de l’espace rural,… On passe de la paysannerie du XVIIIème, sclérosée, à une paysannerie mécanisée.
En ce sens, dans quelle mesure la République et ses institutions ont-elles favorisé à la fois l’insertion sociale et l’autonomie sociale de la paysannerie ?
L’insertion sociale des paysans au XIXème n’a pas été un long fleuve tranquille, serpentant entre mise à l’écart et promotion républicaine. Toutefois, les crises successives qui touchent l’agriculture permettent un certain renouveau de la paysannerie.
Problématique : Dans quelles mesures la République et ses institutions ont-elles favorisé à la fois l'insertion sociale du monde paysan et l'établissement d'un monde social autonome ?
I- L'insertion nationale des paysans de France à la République
A- Le monde rural dont le poids est capital, et qui subit des transformation profonde.
– Les classes