Les paysans sont véritablement apparus sur la scène politique lors de l’élection au suffrage universel du président de la République le 10 décembre 1848. En retrait sous le Second Empire, ils se retrouvent au centre des préoccupations politiques de la Troisième République de 1871 à
1914. D’une masse analphabète et désintéressée des questions politiques, les paysans sont devenus des citoyens à part entière à la veille de la Grande Guerre.

La conquête des paysans :
La priorité de Gambetta sera donc de « reconquérir les campagnes, où se trouve la clef de la majorité » puisqu’il faut le rappeler, les paysans constituent à cette époque plus de 50% de la population de la France ( composés de petits propriétaires, de fermiers ,métayers etc ) , cela va sans dire que les paysans émettent alors un poids considérable et ont alors une sacré conséquence sur la vie politique Française.
Pour désenclaver les campagnes les républicains facilitent les communications entre les campagnes et les villes en développant les chemins vicinaux, les lignes de chemin de fer etc .
Ils tentent de s'approprier les paysans via la création de crédits agricoles et la loi de 1910 organisant les retraites paysannes attestent de l’attention portée par les hommes politiques de la
Troisième République au monde paysan.
La mesure la plus importante prise par la République en faveur du monde paysan est cependant la mise en place d’un protectionnisme douanier accordé dans les années 1880 puis largement renforcé en 1892 par Méline dans un esprit de défense des équilibres sociaux et de stabilisation sociale ; CAD , empêcher le libre échange et les autres marchés étrangers .

Un corps politique déterminant :
La loi municipale du 5 avril 1884 fait que désormais ,et pour la première fois, les paysans peuvent eux-mêmes participer au jeu politique sans être de simples figurants. Si on ajoute à ce vote les élections législatives et les multiples élections locales, on comprend que