Les poètes charnières
1. La forme et la musique a) Tradition…
Les trois poètes utilisent régulièrement une forme fixe, héritée de la Renaissance. Il s’agit du sonnet.
Exemples (1) :
|Baudelaire |Verlaine |Rimbaud |
|Correspondance : p.76-77 |Ma bohème : p.103 |Mon rêve familier : p.99 |
|Les chats : p.80-81 |Le donneur du vol : p.103-104 | |
|La mort des amants : p.84 | | |
(1) Tous ces exemples sont tirés du livre « Anthologie de la poésie française De Villon à Verlaine »
Le mètre le plus utilisé par Baudelaire est l’alexandrin. Pourtant Verlaine prétend préconiser les vers impairs (le plus souvent 9 syllabes) car c’est une façon personnelle pour mieux faire sonner le poème, c’est plus musical.
Baudelaire écrit des poèmes réguliers jusqu’en 1869. Après 1869, il revendique l’abandon des mètres traditionnels au profit d’« prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ».
Verlaine a mis comme principe premier de son Art Poétique de la Musique avant toute chose. Il donne à son poème Les sanglots longs (Chanson d’automne) une musicalité particulière : - Vers : 2 quatrains, un tercet, deux quatrains, un tercet - Mètre très court - Strophes : Sizains - Sons - Rythmes : AABCCB - Vocabulaire : Très lyrique (monotone, je pleure, blesser,…) - Champ lexical de l’automne (vent, feuilles mortes,…) - Figure de style : Personnification : ex. : Les sanglots long de violons