Les poètes maudits
Les poètes maudits : Corbière, Rimbaud, Mallarmé |
Programme : Corbière, Les Amours jaunes
Rimbaud, Poésies
Mallarmé, Poésies
Cours n°1 :
Les poètes maudits et leurs intercesseurs
Tristan Corbière : portrait d'un indapté
L’appellation « poète maudit » vient de Verlaine qui publie le livre Les Poètes maudits (1884). En 1888, il publie une deuxième édition. Il y rajoute aux côtés de Corbière, Rimbaud et Mallarmé ; Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l'Isle Adam et Pauvre Lélian (anagramme de Paul Verlaine). Verlaine est donc le créateur de cette étiquette. Dans son Avant-Propos, il écrit que les poètes maudits sont des poètes « absolus dans l'imagination et absolus dans l'expression, mais maudits par le vulgaire des lecteurs d'élite ». Les poètes maudits sont donc des poètes d'avant-garde.
Comment Verlaine a-t-il connu ces poètes ?
Corbière (1845-1875) meurt à 30 ans, et passe l'essentiel de sa vie à Roscoff. Deux ans avant de mourir, il publie Les Amours jaunes, livre qui ne connaît aucun succès. A 14/15 ans, Corbière est déjà atteint de rhumatisme articulaire. On découvre qu'il est atteint de tuberculose. Ses parents l'envoient à Nantes chez le docteur Chenantais. Corbière y restera quelques années avant de revenir à Roscoff. Le docteur Chenantais avait un fils, Pol Kalig qui se voulait poète. Ce dernier fait connaître Les Amours jaunes à Trézénik Léo, directeur de la revue Lutèce. Corbière était totalement inconnu. Verlaine apprécie cher lui son irrégularité et son rapport à l'océan. Corbière est « amer et salé comme l'océan » . Verlaine évoque aussi l'ironie féroce de Corbière qui est un railleur de tout et de lui-même. Verlaine souligne le cynisme et l'autodérision de Corbière. Verlaine dit que Corbière est un « breton bretonnant de la bonne manière ». Huysmans, par l'intermédiaire de Verlaine va faire connaître Corbière. Huysmans est un disciple de Zola, auteur de A Rebours, considéré comme l'ouvrage