Les quatre éléments du succès d’une ipo
Il faut dire qu’il y a plusieurs éléments qui déterminent le succès d’une introduction en bourse en matière d’évolution du cours. Le premier est le choix du bon timing. Les acteurs du marché s’accordent à dire que 2011 n’est pas une bonne année pour s’inscrire à la cote. Le contexte global est de fait toujours morose, le marché manque toujours de visibilité et cela se traduit sur la tendance globale des cours. Les tensions géopolitiques dans la région Mena et la crise de la dette en Europe plombent également le psychique des investisseurs.
Le second aspect a trait à la valorisation des sociétés qui s’introduisent. Les banques d’affaires qui évaluent ces entreprises laissent-elles aux souscripteurs suffisamment de marge pour gagner un peu d’argent ? Pas vraiment, disent certains professionnels qui s’expriment anonymement. «Lorsqu’on s’introduit en bourse lors d’une année baissière, il faut au moins savoir bien vendre ses titres sur le marché. En d’autres termes, chercher à s’introduire avec un multiple de bénéfice intéressant», estime un analyste.
Aujourd’hui, avec un PER (prix de l’action rapporté au bénéfice par action) de plus de 16, le marché casablancais reste relativement cher par rapport à des marchés comparables qui s’affichent globalement à moins de 11 fois les bénéfices. Or, pour qu’une action nouvellement introduite puisse évoluer favorablement, on estime auprès de certaines sociétés de bourse que son PER ne doit pas être au même niveau du marché, à l’instar de Jet Alu et Stroc Industrie dont les multiples de bénéfice avoisinent les 14 fois. «Pour que les petits porteurs puissent réaliser des gains, il faut leur offrir des valeurs pas chères avec un PER de 7 ou 8 fois les bénéfices, pas plus», estime un analyste.
Troisième facteur qui fait le succès d’une introduction : la taille de la société ainsi que le montant levé sur le marché. Les institutionnels, en particulier, regardent de très près cet aspect, étant