Les sceptiques
Le scepticisme : tout est relatif !
Les origines
Pyrrhon est le fondateur de cette pensée. Mais comme Socrate, Pyrrhon n’a jamais rien écrit (sauf un poème dédié à Alexandre).
Pyrrhon a par ailleurs accompagné Alexandre jusqu’en Inde, où il découvrit les « gymnosophistes » (=les sages nus, de gumnos, qui est nu, et sophiste, sage), i.e les ascètes, qui stupéfiaient les Grecs par la maîtrise de leur corps et la rigueur de leurs exercices. Or la rencontre de deux cultures différentes a deux effets contraires : - le repli sur soi et la négation ;
- la compréhension de l’étranger et la relative tolérance envers l’autre.
=> la rencontre entre les deux mondes explique en partie le fond de relativité qui est au cœur de cette philosophie.
Illustration de son mode de pensée : on raconte qu’un jour, Pyrrhon passa près d’un marécage dans lequel un de ses disciples était en train de s’enfoncer, sans rien faire.
En bref, l’indifférence est le maître mot du scepticisme, aussi bien du point de vue moral que du point de vue de la connaissance.
Indifférence et suspension.
Les sceptiques ne font pas la différence entre « ceci » (le bien ou le vrai) et « cela » (le mal ou le faux). Cette indifférence coïncide avec la tranquillité d’âme et d’esprit.
=> il convient d’adopter une suspension de jugement, suspension qui sera assimilée à l’impartialité négative et au nihilisme (du lat. nihil, nulle chose).
Ainsi, rien ne peut être déterminé par les sceptiques, aussi bien la détermination subjective (la capacité à se décider) qu’objective (définition d’un terme ou d’une situation).
Ex : la vérité est dure à approcher, et beaucoup de ceux qui n’ont pas pu y accéder ont dit qu’elle n’existait pas => à quoi bon la chercher dans ce cas-là !?
Le doute sceptique, absolu, destructeur et qui n’a pas de fin en soi, s’oppose au doute cartésien qui, lui, loin