Les Thibault de jean-claude gueux
Antoine confond entre réalité et illusion et ne reconnaît pas le café dans lequel il avait dîné le jour d'avant. Ceci est mis en exergue par la négation du verbe reconnaître ainsi que par la proposition subordonnée « qu'il croyait avoir vu la veille » (l.2) qui trahit sa confusion. De plus, Antoine est plongé dans ses pensées ; le narrateur joue avec la notion du temps pour renforcer la confusion d'Antoine entre passé et présent, rêve et réalité. On relève entre les lignes 2 et 6 une pause descriptive où l'impératif à valeur de description est employé (« le jour implacable de la verrière transformer ce lieu... »). Cette pause arrête le temps et donne au texte un rythme lent qui fait écho au vide laissé par la séparation dans la vie du héros. De surcroît, la nostalgie du jeune homme est montré à travers le retour en arrière entre les lignes 28 et 30. Les sens sont employés pour revoir en …afficher plus de contenu…
La mort éminente est préfigurée à maintes reprises au début du texte à travers le « violoncelle couché dans un cercueil noir » (l.4) qui évoque la tombe et la phrase exclamative « Ne plus rien entendre, ne plus rien voir ! » qui fait référence à l'état d'un mort. Antoine est convaincu qu’« une fois dans le wagon, il ne souffrirait plus autant ». Ce train est alors censé le transporter vers un autre monde où il ne souffrirait plus, telle la barque de Charon qui transporte les âmes au Royaume des Morts dans la mythologie grecque. L'idée de suicide apparaît alors comme une réponse évidente pour mettre un terme à sa souffrance. Le « Oui » suivi du groupe nominal « seule issue à de tels angoisses » affirment et consentent au suicide comme unique