En premier lieu, la nouvelle «Les sans-gueule» extrait du recueil Cœur double traite le thème de la déshumanisation. Cette réduction de la valeur humaine apparait d’abord sous forme d’animalisation. En effet, «la petite femme» force les deux hommes à adopter dans leur attitude les manières d’un animal obéissant et docile : « D’une caresse ils étaient auprès d’elle, comme deux chiens folâtres ; d’un geste dur, ils demeuraient pliés en deux, semblables à des animaux repentants.» (p. 4) Ici, l’emploi des mots de comparaison «comme» et «semblables à» suivi des termes «chiens» et «animaux» illustre parfaitement la diminution de la valeur humaine au rang animal. De surcroît, on retrouve dans les paroles de «la petite femme» une vraie considération animale pour les deux hommes : « …afficher plus de contenu…

(p. 4) Ici, la comparaison avec un singe et l’emploi de vocabulaire péjoratif en utilisant les adjectifs «vilain» et «mauvais», expriment parfaitement l’abaissement de la valeur humaine. Ensuite, la déshumanisation est représentée par la réduction des deux hommes à l’état de la chose. Ceci transparait dans la façon dont « la petite femme » regarde les deux hommes : « Elle les regardait tous deux comme ses "mannequins rouges, " et ce furent les poupées falotes qui peuplèrent son existence.» (p. 4) La comparaison avec des mannequins ensuite avec des poupées illustre ici tout le mépris qui est accordé à la vie des deux hommes. En