Les sorcières
Emérentia, jeune enfant de sept ans, a été accusée de sorcellerie car elle était répulsée par l’église. Sa belle-mère, réjouie de voir une occasion de se débarrasser d’elle, l’a envoyée chez le doyen sans chercher à comprendre son mal-être vis-à-vis des églises. Nous pouvons en lisant le texte comprendre que la mort de sa mère et son enterrement ont été une épreuve traumatisante pour elle, c’est pourquoi, chaque fois qu’elle entre dans une église, la vue, l’odeur et les bruits lui rappellent cette expérience qui l’a marquée. Au lieu de se pencher là-dessus et de l’aider à se reconstruire sans la présence de sa mère, le doyen essaie de la soigner de la sorcellerie en « l’endurcissant » pour mieux résister au diable ; c’est-à-dire en lui privant des besoins nécessaires au développement d’un enfant comme la tendresse, l’amour maternel, la nourriture... Pour finir, le système …afficher plus de contenu…
Le clergé préfère alors que les personnes de sexe masculin gardent le savoir pour eux car « le savoir, c’est le pouvoir »[footnoteRef:4] ; en s’appropriant la science, les hommes et le clergé possédaient aussi le corps des femmes comme le contrôle des naissances que certaines sorcières maîtrisaient. En perdant le contrôle des natalités, les femmes perdaient le pouvoir sur leur propre corp ; le droit à la contraception est un symbole très fort de l’émancipation et de la liberté de la femme mais qui était contraire aux principes de l’Eglise pour qui avoir le plus de descendance possible en réduisant les femmes à des poules pondeuses était une façon d’élargir son influence. La chasse aux sorcières se déroule en parallèle des créations des universités interdites aux femmes dans la plupart des pays européens[footnoteRef:5]. Dès lors, les sciences et en