Les thbauts martin luther
Plus de trains, plus d’autobus, plus de taxis ! Plus de lettres ni de journaux ! Plus de téléphone ni de télégraphe ! L’arrêt brutal de tous les rouages sociaux ! Dans les rues, une foule errante, en proie à l’angoisse. Pas d’émeutes, pas de bagarres : le silence et la peur !… Que pourrait le gouvernement contre ça ? Comment, avec sa police et ses quelques milliers de volontaires, tiendrait-il tête à cet assaut ? Comment improviserait-il des stocks ? Comment distribuerait-il des vivres à la population ? Incapable seulement de nourrir ses gendarmes et ses régiments, pressé par la panique de ceux-là mêmes qui soutenaient sa politique nationaliste, quel recours lui resterait-il, sinon de capituler ? Combien de jours… – non, je ne dis pas : combien de jours ; je dis : combien d’heures – …afficher plus de contenu…
Quel est le gouvernement qui se risquerait à distribuer des fusils, des cartouches, à un peuple insurgé contre lui ? »Des applaudissements déchaînés hachaient maintenant chacune de ses phrases. Il rassembla toute son énergie pour dominer le vacarme. Jenny voyait sa figure s’empourprer, sa mâchoire trembler, les muscles et les veines de son cou se gonfler sous l’effort.– « L’heure est grave, mais tout dépend encore de nous ! L’outil dont nous disposons est si formidable que je ne crois même pas que nous aurions besoin de nous en servir ! La seule menace de la grève – si le gouvernement avait la certitude que le monde des travailleurs sera vraiment unanime à y