Mon amie Elisa,

Je t’écris pour te faire part de mes impressions en vers ta précédente lettre. Je suis tellement navrée pour toi. Comment peut-il t’infliger ça après avoir mis au monde son troisième enfant ? A mon sens, il est grand temps qu’il paye de ses actes. Tu parles dans ton courrier que tu es devenue sa confidente ?! Tu ne peux continuer à subir ses états d’âmes et attendre que cela passe.

Toi qui a tant accepté des autres, sans jamais haïr, sans jamais punir, sans qu’un seul jour tu renonces. Mourir d’amour n’est plus de ton âge Elisa. Dis lui que tu t’en vas, que toi non plus tu ne le regardes plus de la même façon, que tu ne partages plus l’amour qui vous unifiait.
Même si il renonce à Victorine, rien ne sera plus comme avant. Tu ne guériras pas de lui par la force mais seulement par le dégout.

Ne vois tu pas qu’il n’y a autour de toi que des choses mortes ? D’ailleurs toi aussi tu n’es plus en vie. Étendre le linge, nettoyer, faire à manger à ton mari, passer tes journées à guetter son retour… C’est ça la vie à quoi tu t’attendais? Insignifiante, misérable, voilà comment elle est devenue.
Si tu restes avec lui, tu vas t’éteindre définitivement, quoi que tu fasses, il ne reviendra pas.

Courage Elisa, la vie est partout !
Ton amie