Lettre à ménécée
Partie II :
( « Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n’est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n’est pas là et lorsque la mort est là nous n’existons pas.
Donc la mort n’est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu’elle n’a pas d’existence pour eux, et elle n’est rien pour les morts puisqu’ils n’existent plus.
Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l’appellent comme la fin des maux.
Le philosophe ne craint pas l’inexistence, car l’existence n’a rien à voir avec l’inexistence, et puis l’inexistence n’est pas un méfait. »
• Existence et inexistence
EXISTENCE mort INEXISTENCE
Peur = Maux Plus de sensations.
← Existence et inexistence sont deux mondes différents séparés par la mort. Beaucoup de parallélismes et de symétrie : ligne2 : chiasme « nous…la mort…la mort…nous » et il nous le dit aussi à la fin. ← La mort est un « laps » de temps très court. ← La mort est donc un phénomène transitoire entre deux mondes opposés. ← La mort n’appartient à aucun des deux mondes. ← L’existence est remplie d’action, de maux tandis que l’inexistence semble être de nature passive et vide, sans sentiments, sans sensations…
• La peur de la mort
← Champs lexical de la peur. ← La peur de la mort semble être la pire. ← Mais elle n’a pas de raison d’exister puisque la mort n’a aucune existence, du moins jusqu’à la fin de nos vies. ← La peur s’arrête au moment où nous mourant, en quelque sorte nous n’avons pas peur de la mort en elle-même mais nous avons peur du sentiment que nous allons ressentir