lier et defaire
Introduction
Les trois documents intitulés Lettres de Jean qui sont situés vers la fin du Nouveau Testament nous rappellent en bien des points l'évangile du même nom, et il n'a jamais fait de doute que ces documents, lettres et évangile, proviennent de la même personne, l'apôtre Jean, surnommé avec son frère « fils du tonnerre » (Mc 3.17), mais devenu par la grâce du Seigneur « l'apôtre de l'amour ». ne lecture comparée de l'introduction de cette lettre et du prologue de l'Evangile de Jean fait apparaître immédiatement des similitudes de style qui sont le fait, soit d'un seul et même auteur, soit d'une imitation délibérée. Nous optons pour la première possibilité.
1. Points communs entre l'Evangile de Jean et les trois lettres de Jean
a) L'importance des contrastes
Lumière / Ténèbres : 1 Jn 1.6-7 ; 2.10-11 ; Jn 8.12 ; 9.4-5
Mort / Vie : 1 Jn 3.14-15 ; Jn 5.24
Mensonge / Vérité (ou justice) : 1 Jn 2.4, 21 ; 5.10 ; Jn 8.44
Avoir / Ne pas avoir la vie étemelle : 1 Jn 5.13 ; Jn 3.16, 36 ; 5.24
b) L'insistance sur le lien entre l'amour et l'obéissance aux commandements du Seigneur et sur l'importance de l'amour dans nos relations les uns avec les autres. Lire 1 Jn 2.7-11 et comparer :
1 Jn 3.11-24 et Jn 13.34-35 ;
1 Jn 4.7-12 et Jn 15.12-17.
(Le but de la première lettre de Jean est différent de celui de l'Evangile, mais il est exprimé dans des termes presque identiques — voir 1 Jn 5.13 et Jn 20.31.)
2. Il est aussi important de souligner combien « absolus » sont les contrastes à l'intérieur de la première lettre de Jean
a) On est soit dans la lumière, soit dans les ténèbres : 1 Jn 1.5-7 ; 2.9-11.
b) Si on n'est pas enfant de Dieu, on est enfant du diable : 1 Jn 3.10.
L'amour du monde est incompatible avec l'amour du Père : 1 Jn 2.15.
L'auteur veut transmettre des certitudes, permettre à ses lecteurs de savoir qu'ils sont passés de la mort à la vie : 1 Jn 2.21 ; 3.14 5.13.
3. La première lettre