QUESTIONNAIRE SUR L'ACTE V de Lorenzaccio

11)
Le registre que confère la mort de Lorenzaccio à la pièce est un registre tragique.
En effet, on peut remarquer que Lorenzaccio ne cherche pas à fuir son destitragique, il se livre presque à la population de Florence car il ne cherche pas à s'échapper. On assiste à une dramatisation de l’espace scénique puisque Philippe veut empêcher le jeune homme d’aller se promener, tout en l’incitant à quitter l’Italie. Ainsi, l’espace semble se resserrer autour de Lorenzo. Malgré les tentatives de Philippe, Lorenzaccio reste ferme et décidé: "Votre esprit se torture dans l'inaction".
Nous avons l'impression que Lorenzo subit un double arrachement à Venise : il a débarrassé Florence de son tyran, et a abandonné sa mère, malade. Aussitôt après qu’il ait pris la parole pour annoncer à Philippe le décès de sa mère, il enchaîne sur sa proposition suicidaire : "Venez donc faire un tour de promenade, Philippe". La mort de Lorenzaccio apparait comme "prédestinée", son personnage reste impuissant devant la monarchie.
Lorenzaccio insiste sur le fait qu'il soit condamné d'avance: "ma tête a été mise à prix" et "condamnation éternelle aux carrefours de l’immensité". Puisque ses efforts sont restés vain pour dissoudre le pouvoir de la famille des Medicis et faire basculer la monarchie, il décide de faire face à son destin et de ne pas fuir devant la population.
On pourrait dire que Lorenzaccio choisi de se livrer par lui meme. Pourtant la rançon offerte à celui qui tuera Lorenzo donne presque un aspect d'ironie tragique: "Quatre mille florins d'or sans aucune retenue", "Une rente de cent florins par an (...)" . L'exagération de la rançon extrèmement élevée par rapport à l'action demandée, donne également un aspect ironique à la pièce.

12)
La question réthorique: "Eh quoi ! Pas meme un tombeau ?" à la fin de la scène 7, révèle l'affection que porte Philippe Strozzi à Lorenzaccio.
En effet, on remarque que le "Lorenzo du