Louise labé
1.Biographie :
Fille d’un riche fabricant de cordes, Louise Labé apprend la broderie, la musique, l’Italien, le latin, l’équitation, l’escrime. Elle trouva dans la fortune de son mari un moyen de satisfaire sa passion pour les lettres. Dans un temps où les livres étaient rares et précieux, elle eut une bibliothèque composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français. Surnommée « La belle cordière », cette femme élégante et cultivée ose écrire et publier ses œuvres qui paraissent, en 1555, chez un célèbre éditeur de Lyon. Les femmes, confie-t-elle, qui ont la chance d’être instruites doivent chercher la gloire par leur écrits et non par les « chaînes, anneaux et somptueux habits ». On remarque dans ses textes l'influence d'Ovide, qu'elle connaît bien, qu'il s'agisse des Métamorphoses ou des œuvres élégiaques. En particulier, ses élégies paraissent influencées par les Héroïdes. Souvent dénigrée, parfois brutalement calomniée, elle est admirée par de nombreux poètes qui lui rendent hommage à la fin de son livre. Elle n’a pas 50 ans quand elle meurt, veuve et sans enfants, dans la ville où elle était née.
2.Son œuvre
L'œuvre de Louise Labé, très mince en volume (662 vers), se compose :
•Du Débat de Folie et d'Amour
•De trois Élégies
•De 24 sonnets exprimant les tourments féminins de la passion.
Si le « Débat de la Folie et d’Amour » propose de nombreuses pages d’une prose savoureuse et amusante, ce sont les 24 sonnets de décasyllabes qui ont rendu célèbre « la nymphe ardente du Rhône ». S’inspirant des poètes italiens, elle a donné un accent singulier à l’évocation du thème amoureux. Chaque sonnet, animé d’un seul mouvement, à l’intensité d’un aveu, d’un appel, d’un cri. On dirait que la poésie est l’expression directe de la passion dont elle semble avoir vécu tous les vertiges : attente, bonheur fou, angoisse mortelle, soif du corps, élan de l’âme. Ce bref recueil fait entendre « le cri du sentiment