Lul de faltenin, alcools d'albertin

2073 mots 9 pages
Lul de Faltenin est un des poèmes les plus hermétiques d’Alcools (on avait déjà Arlequin/Hermès Trismegiste dans « Crépuscule »). Ce poème, publié pour la première fois le 15 novembre 1907 dans le revue la Phalange, dont le directeur est un admirateur de Mallarmé, est empreint de mallarméisme, mais, tel une « sphingerie », il fait aussi référence à des figures mythologiques, dont notamment les « Sirènes », trois oiseaux à tête de femme qui se trouvaient dans le détroit de Messine en Sicile (cf. …afficher plus de contenu…

La métaphore sexuelle est donc patente.Partie 1 (les 5 premiers quintils) :Le poème s’ouvre sur une apostrophe aux Sirènes, figure bien connue de la mythologie grecque et de l’Odyssee d’Homere, mais alors que chez Homere les Sirènes se trouvent sur une île constituée d’ossements, Apollinaire parle ici au début du vers 2 de « grottes », terme mis en avant par un enjambement à la …afficher plus de contenu…

Aspect ludique.Mais aussi on assiste à la naissance du poème moderne : « troupeau d’étoiles oblongues (=allongées) » est une métaphore de l’écriture.Ouverture : Claude Debussy, « Sirènes » ( Nocturnes) et Karol Szymanowsky, « l’île des Sirènes » (Métopes).https://www.youtube.com/watch?v=-QMAlGAoiuQhttps://m.youtube.com/watch?v=TE6ZdyeFeSMTexte complémentaire (est là pour éclairer le texte, vous n’avez pas à en fournir une explication linéaire).« Salut », le sonnet liminaire des Poésies de Stéphane Mallarmé (1842-1898) évoque une troupe de sirènes qui se noie à l’envers ; c’est le lecteur qui est Ulysse, pas le poète :« Rien, cette écume, vierge vers
À ne désigner que la coupe ;
Telle loin se noie une troupe
De sirènes mainte à l’envers.Nous naviguons, ô mes divers
Amis, moi déjà sur la poupe
Vous l’avant fastueux qui coupe
Le flot de foudres et d’hivers ;Une ivresse belle m’engage
Sans craindre même son tangage
De porter debout ce salutSolitude, récif, étoile
À n’importe ce qui valut

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