« Pourquoi croyons-nous aux rumeurs et aux légendes urbaines ? » (Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard, De source sûre. Nouvelles rumeurs d’aujourd’hui, Payot, 2002)

Des légendes urbaines nous racontent des histoires d’incidents bizarres et préoccupants dans nos proches environs. Mais pourquoi croyons-nous à ces récits mystérieux? Est-ce parce que ces légendes sont souvent racontées comme étant arrivées à « l'ami d'un ami » ? Selon Véronique Campion-Vincent et Jean-Bruno Renard il y a quatre fonctions principales qui expliquent pourquoi nous trouvons ces contes si facilement vraisemblables : la révélation d’une information ou d’une situation surprenante, le lien avec un problème social, la transmission d’un message moral et la réactivation de motifs symboliques anciens.

Premièrement des légendes urbaines nous plaisent parce qu’elles offrent un dévoilement. On apprend que certaines choses ne sont pas comme on nous a fait croire. De toutes entreprises américaines il y a les plus de rumeurs diverses concernant le McDonald's. Dans la plupart, on retrouve l'idée d'une nourriture d'origine douteuse et d'une hygiène abominable. Il y avait une jeune femme qui aurait trouvé un fragment d'os dans son Big Mac. On a fait une analyse, et on a découvert que ce fragment appartenait à un ragondin. Dégoutée de cet incident, elle ne visite plus jamais un restaurant fast-food. L’entreprise du McDonald’s présente leurs produits comme délicieux et préparés très hygiéniques, mais on doute que ce soit toujours le cas. Ces contes pareils cachent souvent une autre problématique. En ce cas c’est la peur pour une mauvaise hygiène ou l’aversion pour des entreprises multinationales. Par exemple l’histoire d’une mère qui emmène ses petits-enfants au McDonald’s et qui les laisse jouer dans la piscine à balles. Un de ses enfants vient la voir car il y a perdu sa montre. Ils se mettent à chercher et, au lieu de trouver la montre, ils découvrent des excréments, des seringues