L'oeuvre de Flaubert il y a deux personnes en Flaubert : l'un épris de lyrisme et l'autre qui creuse et fouille le vrai tant qu'il peut la tentation du lyrisme est rejetée dans Madame Bovary pour laisser place au désir de peindre le dessus et le dessous des choses
Un énorme travail de documentation (pour les comices agricoles, l'opération du pied bot, l'empoisonnement par l'arsenic)
Flaubert vise l'objectivité totale : il doit s'arranger de façon à faire croire qu'il n'a pas vécu
Il vise aussi la reproduction exacte de la vie
C'est un roman conçu comme un pensum, destiné à extirper le "cancer du lyrisme"
Le roman s'ouvre et se ferme sur l'évocation de Charles, personnage grotesque et placé sous le signe du RIEN
Chaque partie du roman contient un épisode qui sépare Charles d'Emma : le bal à la Vaubyessard, la liaison avec Rodolphe, la liaison avec Léon. Ces éléments sont de plus en plus longs à mesure que le roman progresse, pour souligner la gravité croissante de la crise conjugale. Chaque partie rapporte également une maladie nerveuse d'Emma
Le roman retrace la lente dégradation d'Emma et sa marche vers la mort
Des figures du destin : le joueur d'orgue de Barbarie et surtout l'aveugle
Certains épisodes sont reliées par un jeu de symétrie (bal de la mi-carême et soirée à la Vaubyessard, guérison de la jambe du père Rouault et amputation d'Hippolyte, rêve d'Emma sur le vicomte et sur Lagardy. LES OBJETS ET LES PERSONNAGES VONT SOUVENT PAR COUPLES
Ce roman retrace les adultères d'une femme de province : cette adultère est comme « une autre puberté »
Madame Bovary fit scandale car nous voyons dans ce roman une glorification de l'adultère
Ces adultères permettront à l'héroïne de s'épanouir « dans la plénitude de sa nature » le véritable thème du roman est moins l'adultère que l'insatisfaction, liée au caractère infini du désir
Dans ce roman, l'amour maternel est ambigu (mère de Charles envers lui et Emma envers Berthe)
Nous assistons dans ce