Une annonce, peut faire sourire, pleurer, peut également nous mettre dans une situation la plus douloureuse qu’elle soit. Moi, je suis resté neutre, sans écarter les extrémités de ma bouche, mes traits ne se sont pas tirés. J’étais là, assis, écoutant cet homme. Il parlait, parlait, évoquant des mots que je ne comprenais pas, sans aucun sens à mes yeux, peut-être était-il fou ou malade, ou alors venait-il de perdre sa femme, son enfant ? Les murs sifflaient, crépitait, ma chaise grinçait, et son globe terrestre tournait sans jamais se reposer. J’étais là, assis. Maintenant que j’y pense, j’aurais dû lui dire que j’avais soif, que ma gorge sèche voulait se noyer, que mes jambes réclamaient la délivrance. Cependant, quelque chose me retenait, comme si il m’accrochait la main, et que je ne pouvais la lâcher. Le Docteur, m’a prévenu de ma maladie. Je ne l’ai pas cru quand il m’a dit que cela faisait 10 ans. Puis je lui ai reposé la question, et lui ai également demandé qui il était réellement. Il ne m’a pas répondu, à regarder derrière moi a fait signe de la tête, puis deux hommes m’ont emmené, pour que je puisse me reposer. Dans l’après-midi, j’ai revu ce monsieur, je me retrouvais, là, assis, je ne savais pas pourquoi cet homme voulait me voir, je connaissais les lieux, car le son de ma chaise quand je me penchais en avant, ou arrière m’étais familier. L’odeur du torchis mélanger au plâtre et l’enduis, m’incommodais. Son stylo a roulé le long de la table pour se retrouver finalement sur la moquette. Il a déclaré : « Vous faite parti de la communauté ayant Alzheimer »,je lui ai demander depuis combien de temps il le savait, il ma dit la même chose qu'hier " Ca fait 10 ans que je vous le répète".. Pourquoi ne me l'avait-il pas dis plus tôt ?..