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4 POETES AFRICAINS DEVANT LE LANGAGE : TCHICAYA U’TAMSI, EDOUARD MAUNICK, TATI LOUTARD, PATRICE KAYO
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Ethiopiques numéro 24 révue socialiste de culture négro-africaine octobre 1980
Auteur : Fernando d’Almeida
Les poètes ici convoqués pour un tête-à-tête fructueux, viennent d’horizons divers et ne sont liés que par la Parole créatrice, la parole écrite. Leur permanence s’appelle poésie et c’est dans la connivence lyrique que le poème, qui est l’œuvre faite, puise sa logique interne. Poètes africains de graphie française, ils tentent de saisir la réalité par le détour, tout en se situant en deçà de l’art gratuit.
Nous nous faisons un plaisir de trahir - comment pourrait-il en être autrement ? - la méditation passionnée de ces poètes qui cherchent à donner un contenu réel et significatif à leur personnalité d’aujourd’hui. Ils ont pour noms : Tchikaya U’Tamsi, Edouard Maunick, Tati-Loutard et Patrice Kayo.
On notera que cette étude est sans prétention. Il s’agit, pour nous, d’interroger l’œuvre de ces poètes, sans chercher à épuiser le sens profond de leurs écrits étant admis que toute œuvre se soumet à des interprétations diverses. Moins qu’une analyse rigoureuse, il s’agit plutôt d’une rencontre, d’une volonté d’entrer en intelligence avec les textes de ces bardes déjà salués par la critique et dont les œuvres ne méritent pas moins une relecture. Une nouvelle tentative d’auscultation, de regard sympathique et curieux.
Notre intention est de pouvoir fixer la position de chaque poète, de parler de la morale créatrice au sein de laquelle s’irradie le poème. Aucune méthode d’approche ne justifie notre travail qui ne tend qu’à dégager les lignes de force qui gouvernent les œuvres de nos créateurs.
Tchikaya U’tamsi
A tous égards, il existe une poésie dont la nature tourmentée est de lutter contre les avatars de l’histoire, contre les impondérables et les forces obscures qui