Marc-Antoine en Orient grec
Commentaire de texte
Antoine en Orient après la victoire de Philippes
« La victoire des triumvirs, et notamment d'Antoine, est totale (…) et la République romaine est morte sur le champ de bataille de Philippes ». Si l'on en croit Jean-Michel Roddaz dans son chapitre « L'héritage », tiré de l'ouvrage dirigé par François Hinard Histoire romaine des origines à Augustes, la bataille de Philippes de l'an 42 av J-C marque la véritable rupture et met fin aux valeurs traditionnelles de la libertas républicaine pour entrer dans l'aire d'un nouveau régime où le pouvoir personnel des imperatores sera consacré en 27 av J-C avec Auguste et l'instauration du Principat, ou l'Empire. Cette période, qui va de l'assassinat de César en - 44 à la bataille d'Actium de – 31, prononce le triomphe d'Octave et constitue une rupture, sinon l'aboutissement d'une rupture. Ainsi Ronald Syme vient contredire l'idée d'une rupture nette dans son ouvrage référence, La Révolution romaine. Il démontre qu'il n'y eut « pas de rupture dans la continuité historique » car ce sont les mêmes individus qui occupent les postes clefs sous César, Antoine puis Auguste et qu'ils sont tous trois lié par un héritage politique commun. Néanmoins il approuve l'idée de changement mais du point de vu de la transformation de l'ensemble de la classe dirigeante, dont la composition, l'origine et les influences ont changé. Toujours est-il que le pouvoir accumulé par la dictature de César laissa orphelines les institutions traditionnelles de la République au moment de son assassinat, le 15 mars 44 av J-C. D'évidence, la République telle qu'elle fonctionnait avant César était morte et seul l'établissement d'un pouvoir fort et personnel pouvait diriger cette puissance qui s'étendait désormais « aux limites du monde connu ». Cette période nous ai connue notamment grâce aux ouvrages d'un des plus célèbres écrivains grecs de l'époque romaine, Plutarque. Né à Chéronée, petite cité de Béotie, peut