Révolu le temps où le secteur de la forme se développait en faisant l’apologie de l’aérobic et du culturisme ! Depuis une quinzaine d’années, les aspirations des personnes qui fréquentent les Moving, Gymnase Club, Vitatop, Blue Forme et autres salles de remise en forme sont plus tournées vers la santé et l’entretien que la gonflette qui faisait fureur au début des années 80. En d’autres termes, elles sont davantage soucieuses de l’être que du paraître. 
Cette évolution du marché n’a pas été sans conséquence pour le secteur : elle a sonné le glas de bien des salles, mis en difficulté d’autres et évincé les non-professionnels. Résultat, il existe aujourd’hui environ 3 000 clubs de fitness et de remise en forme qui ne cessent de s’adapter aux exigences d’une clientèle diversifiée : pour elle, le prix est un paramètre déterminant, et l’entretien de son corps aussi important que son bien-être. 
Que proposent ces structures ? Un abonnement qui donne accès aux équipements, le reste étant optionnel et non compris dans le prix du forfait ; des cours spécifiques pour les seniors, pour les personnes qui souffrent du dos, pour les femmes qui viennent d’accoucher et qui veulent retrouver la ligne... Elles vont même jusqu’à dispenser des leçons d’inspiration orientale : sports de combat, yoga, wushu, etc. ! Par exemple, Véronique et Davina, grandes prêtresses du fitness des années 80 qui ont créé un réseau de salles, la Compagnie Bleue, proposent un cours de philogy. Son principe ? Pendant la séance de remise en forme, les participants sont invités à réfléchir sur une phrase philosophique afin de communiquer entre eux, de sortir d’eux-mêmes... 
La filière de la forme, qui pèse actuellement environ 700 millions d’euros recense environ 15 000 salariés, dont à peu près la moitié d’éducateurs et de moniteurs sportifs, évolue donc, et avec elle, son marché de l’emploi. Chaque année, des postes sont créés, mais d’autres restent à pourvoir. Profils recherchés ? Des managers, des