Marché ou etat ?
Nous voyons bien que le bien-être de l’économie qui est un objectif primordial se trouve face à un dilemme. Dépend-il du marché ou de l’État ? La réponse n’est pas évidente, mais toujours est-il qu’aujourd’hui la liberté d’entreprendre semble dominante dans l’économie capitaliste que nous connaissons. Si l’économie de marché est un système où l’activité s’autorégule d’elle-même, il apparaît cependant que le marché ne puisse pas tout internaliser et donc qu’une force extérieure intervienne, à savoir l’État.
Pour tenter d’y répondre, nous verrons dans un premier temps que l’intervention de l’État est une nécessité en période de crise puis nous montrerons cependant que l’État peut perturber l’équilibre du marché.
I. -- L’INTERVENTION DE L’ÉTAT : UNE NÉCESSITÉ EN PÉRIODE DE CRISE :
En effet, le marché ne peut pas tout internaliser. Celui-ci étant fondé sur le principe de la libre propriété privée et de la responsabilité des individus, l’intervention de l’État peut se révéler utile pour pallier les insuffisances du marché à plusieurs niveaux. C’est à l’État de gérer les externalités, une externalité étant un acte de consommation ou de production commis par un agent qui agit de façon positive ou négative sur l’utilité d’un autre agent, sans que cette interaction ne transite pas le mécanisme des prix c’est-à-dire par le marché. Par ailleurs, l’État est indispensable pour s’occuper des biens collectifs purs, c’est-à-dire des infrastructures. En effet, il existe des biens indispensables à la société comme les routes ou les phares par exemple, mais qui ne peuvent pas être pris en charge par un seul individu car la dépense serait trop importante. Dès lors, il appartient à l’État, à travers les impôts, de financer ses biens.
Nous avons donc vu que le marché n’était pas capable de tout internaliser et que l’intervention de l’État était nécessaire dans certains domaines. Si l’État intervient en tant que suppléant du