Fiche lecture braudel
Braudel est l’auteur de ce petit ouvrage, « dynamique du capitalisme », qui reprend trois conférences animées par Braudel en 1976 : Ce livre a pour finalité d’en présenter les grandes lignes. C’est donc une sorte de synthèse effectuée par l’auteur.
Tout part de l’interrogation classique des causes de la domination européenne : « En résumé, si on la compare aux économies du reste du monde, l ‘économie européenne semble avoir dû son développement plus avancé à la supériorité de ses instruments et de ses institutions : les Bourse et les diverses formes de crédit. Mais, sans exception aucune, tous les mécanismes et artifices de l’échange se retrouvent en dehors de l’Europe, développées et utilisées à des degrés divers, et l’on peut y discerner une hiérarchie : à l’étage presque supérieur, le Japon ; peut-être l’Insulinde, et l’Islam ; sûrement l’Inde, avec son réseau de crédit, développé par ses marchands banyans, sa pratique des prêts d’argent aux entreprises hasardées, ses assurances maritimes ; à l’étage au dessous, habituée à vivre sur elle même, la Chine ; et finalement, juste au-dessous, des milliers d’économies encore primitives » (p. 39).
Puis il s’agit de distinguer la vie matérielle (les choses du quotidien) de l’économie de marché avant de développer ce qu’a de différent le capitalisme. « Au-dessus de la masse énorme de la vie matérielle de tous les jours, l’économie de marché a tendu ses filets et maintenu en vie divers réseaux. Et ce fut, d’habitude, au-dessus de l’économie de marché proprement dite qu’a prospéré le capitalisme. On pourrait dire que l’économie du monde entier est visible sur une vraie carte en relief ». (p. 39)
L’échange est ce qui est commun à l’économie de marché et au capitalisme. « Je me résume : deux types d’échange ; l’un terre à terre, concurrentiel, sophistiqué, puisque transparent ; l’autre supérieur, sophistiqué, dominant » (p. 66). Braudel suggère ici que le capitalisme