III. Une Reine Martyre
Nous avons pu voir qu’il y a plusieurs représentations de la reine Marie-Antoinette. Mais était-elle considérée comme une martyre ?
William Hamilton peint de 1793 à 1794, un tableau de Marie-Antoinette après sa condamnation à mort dans lequel elle est dirigée vers l’échafaud : «Marie-Antoinette quittant la Conciergerie le 16 octobre 1793 ». Quand on regarde ce tableau, le premier détail qui attire notre regard est la modeste robe blanche de Marie-Antoinette. L’arrière-plan du tableau, nous montre des gardes républicains et des femmes qui ont l’air de lui lancer des injures. Tous les regards sont dirigés vers Marie-Antoinette, le sien l’est vers le ciel comme si elle se préparait à rejoindre son époux.
On peut distinguer aussi qu’elle ne voit pas ce qui se passe devant elle et donc qu’elle ne discerne pas toutes les injures qu’on peut lui lancer. Cela peut signifier éventuellement qu’elle garda jusqu’à la fin, sa dignité de reine de France. Son regard est inexpressif. Nous avons du mal à ressentir l’émotion qui s’en dégage.
Ce tableau est composé de contraste entre la lumière qui est concentrée sur Marie-Antoinette et l’arrière-plan qui est très foncé, tel un « clair-obscur ». Il est peint par un artiste britannique, symbolisant l’émotion et la valorisation du pouvoir royal par les autres pays. Alors que cette œuvre représente la mort de la monarchie en France.

Ce tableau justifie donc l’appellation de Reine Martyre. Mais voici un contre-exemple, celui de Jacques- Louis David «le croquis de Marie-Antoinette » en 1793.
Nous pouvons constater qu’on la voit par le profil gauche. Ses traits sont très durcis. Elle semble impassible avec les yeux baissés. Ses lèvres sont faites de manière à la faire apparaitre comme une personne très endurcie. On peut également distinguer que tous les traits de son visage la montre comme une personne ayant vieilli prématurément.
Ci-dessous un tableau annexe «Le peintre David dessinant