Marie curie
Pierre Curie — son époux — et Marie Curie reçoivent une moitié du prix Nobel de physique de 1903 (l'autre moitié est remise à Henri Becquerel) pour leurs recherches sur les radiations1. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium2. Elle est la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel et la seule parmi tous les lauréats à avoir été récompensée dans deux domaines scientifiques distincts (en dehors strictement des sciences, Linus Pauling obtint le prix Nobel de chimie et celui de la paix)3. Elle est également la première femme lauréate en 1903, avec son mari, de la médaille Davy pour ses travaux sur le radium4.Maria Salomea Skłodowska naît à Varsovie, alors dans l'Empire russe, d'un père professeur de mathématiques et de physique et d'une mère institutrice. Elle est la benjamine d'une famille de quatre sœurs, Zofia (1863-1876), Helena Szalay (1866-1961), et Bronisława (Bronia) Dłuska (1865-1939), et un frère, Józef Skłodowski (1863-1937).
En l’espace de deux ans, elle perd sa sœur Zofia, du typhus, en janvier 1876, et sa mère, de la tuberculose, le 9 mai 1878. Elle se réfugie alors dans les études où elle excelle dans toutes les matières, et où la note maximale lui est accordée. Elle obtient ainsi son diplôme de fin d’études secondaires avec la médaille d’or en 1883. Elle adhère à la doctrine positiviste d'Auguste Comte et rejoint l'Université volante illégale qui participe en Pologne à l'éducation clandestine des masses en réaction à la russification de la société par l'Empire russe.
Elle souhaite poursuivre des études supérieures et enseigner à l'instar de l'Université volante, mais ces études sont interdites aux femmes.