marilyne monroe
CONTEXTE – LE POP ART
Le Pop art marque dès la fin des années 50 une réaction à l’expressionnisme abstrait qui domine l’art américain. Ce courant porte un regard nouveau sur un secteur de la production négligé jusqu’ici par les avant-gardes : la BD, la pub, les journaux, le cinéma, les produits industriels de masse et leurs procédés de reproduction seront les objets privilégiés de leur investigation.
Dans cette série de portraits de Marilyn Monroe, Andy Warhol a voulu prouver que l’on pouvait faire de l’art un produit de consommation courant et jetable. Alors qu’un portrait est destiné à être une pièce unique captant les traits précis d’un visage, le caractère, la profondeur du regard, la Marylin Monroe de Warhol devient un produit sans détail, une forme vide, une image « pure », reproduite indéfiniment. Avec le travail sur la couleur, le visage paraît voilé, effacé.
Par l’assemblage de ces portraits, tour à tour hauts en couleurs, sombres ou saturés, allant jusqu’à faire disparaître en partie les traits du visage, l’artiste révèle la mort de l’image en parallèle à la mort de la célébrité. En représentant des visages de Marilyn Monroe en série, alignés comme des bouteilles de coca-cola dans un hypermarché, Warhol indique que son visage n’est que la réfraction du désir anonyme d’une multitude. Cette thématique de la dépersonnalisation des sociétés de masse contemporaines est très présente dans son œuvre.
MOT-CLÉ – LA SÉRIGRAPHIE
Andy Warhol utilisait le procédé de la sérigraphie pour ces oeuvres. Que ce soit chez Warhol, Lichtenstein ou Wesselmann, ce qui compte – tout autant que le contenu – c’est le procédé