Mauselée
Fonds Cheikh Moussa Kamara
(Sénégal)
Ref N° 2010-38
PARTIE A – INFORMATIONS ESSENTIELLES
1.
RÉSUMÉ
Le Fonds Cheikh Moussa Kamara (ou Shaykh Muusa Kamara) est composé de plusieurs manuscrits arabes. Rédigée durant la période coloniale, l’œuvre de Kamara, porte surtout sur l’histoire, l’anthropologie, la théologie et le droit. Il fut non seulement considéré comme un grand historien de son époque et un savant réputé mais il jouissait également d’une grande estime auprès de l’administration coloniale et de ses compatriotes. Il reçut la légion d’honneur en 1930. Choisi comme porte-parole de tous les marabouts de l’AOF (Afrique occidentale Française) lors de l’inauguration de la cathédrale du Souvenir africain dans la capitale fédérale, Dakar, en 1935,
Cheikh Moussa Kamara prône l’unité des religions du Livre. Il fut encouragé dans sa démarche d’historien et d’anthropologue par Maurice Delafosse, Henri Gaden et d’autres africanistes.
Son œuvre littéraire monumentale, intitulée Zuhùr al-Basàtìn fì tàrìkh al-sawàdìn (Fleurs des jardins sur l’histoire des Noirs), fut écrite entre 1920 et 1925. Cheikh Moussa Kamara est aussi l’auteur de quelques traités axés sur des thématiques bien déterminées, comme par exemple l’ouvrage consacré à al-hajj Umar et Al-Majmu‘ al-Nafìs (Recueil précieux sur l’Histoire de quelques chefs maures et peuls), le Tanqiyat al-Afhàm (Purification des idées sur les incertitudes des préjugés). Il compte parmi ses œuvres deux autres manuscrits, traduits et publiés respectivement en 1973 et 1976 par Amar Samb sous les titres « L’Islam et le christianisme » et « Condamnation de la guerre sainte ». Ces pièces et documents illustrent tous les aspects de la vie des princes, des paysans comme des résistants au joug colonial.
A sa mort en 1945, ses œuvres furent léguées à l’IFAN pour permettre leur accès aux scientifiques.
Ce fonds, logé au laboratoire d’islamologie, constitue une documentation