Muke
Ce seraient les plus anciens vitraux de Bourges. Ils sont difficiles à lire, enchâssés dans des verres modernes, ils "sentent" la récupération, les figures sont sombres et les personnages très serrés. On a utilisé la technique de peinture dite "de grisaille", en prenant du verre en poudre, lié avec du vinaigre ou des urines et appliqué sur un verre monté cuit à 600 degrés. Seule ombre au tableau : tous les chercheurs ne sont pas d'accord sur l'authenticité et la datation de ces premières oeuvres.
En poursuivant la visite intérieure de la cathédrale, et en se dirigeant vers le chevet, c'est le début de l'émerveillement. Les vitraux du XIII e siècle sont sans aucune contestation parmi les plus beaux chefs d'oeuvres de l'art religieux.
Dans les fenêtres hautes, les maîtres-verriers ont conçu un programme composé des grands prophètes. En cherchant bien, et avec les souvenirs lointains de votre catéchisme, vous identifieraient Zacharie, Malachie, Jonas (sans sa baleine), Abdias (et pas Adidas), mais aussi des personnages plus célèbres comme Moïse, David ou Isaïe. Tous ces prophètes apparaissent très statiques.
Il existait une seconde rangée de vitraux, avec cette fois, une représentation des évêques. Ils ont été ôtés au XVIII e siècle par le clergé local, afin de faire davantage entrer la lumière dans la cathédrale !
Dans ces verrières du Choeur, du