Me Thodologie
La tzigane savait d'avance
Nos deux vies barrées par les nuits
Nous lui dîmes adieu et puis
De ce puits sortit l'Espérance
L'amour lourd comme un ours privé
Dansa debout quand nous voulûmes
Et l'oiseau bleu perdit ses plumes
Et les mendiants leurs Ave
On sait très bien que l'on se damne
Mais l'espoir d'aimer en chemin
Nous fait penser main dans la main
A ce qu'a prédit la tzigane
Guillaume Apolinaire, poète du XXème siècle, est célèbre entre autre grâce à son oeuvre Le Pont Mirabeau. Ce poème fait partie du recueil Alcools, paru en 1913, à Paris. L'oeuvre que je vais analyser aujourd'hui, La Tzigane, appartient, aussi, à ce même recueil. Pour comprendre plus aisément ce poème, il faut, tout d'abord, s'arrêter sur l'importance accorder à cette fameuse Tzigane et ses prédictions. Etant le titre de ce poème, l'intérêt accordé ne peut pas être marginale. Ensuite, il me paraît judicieux de nous attarder plus attentivement sur l'espoir, voire même l'utopie de ces amants de croire en leur amour.
Ce poème semble, par sa forme, très classique. Il est composé de trois quatrains d'octosyllabes aux rimes embrassées. Il n'y a que peu d'originalité de ce côté là. Le contenu, par contre, est plus excentrique. Cet ouvrage littéraire en vers porte comme titre La Tzigane. Ce choix ne semble pas anodin et prouve l'importance accordée à cette femme. Mais qu'est-ce qu'une Tzigane concrètement ? Elle correspond à ces peuples nomades errant, originaire d'Inde. Le terme « errant » peut sembler avoir une connotation péjorative. On peut, en effet, voir ce peuple comme des vagabonds, égarés, qui n'ont pas de véritables buts. Il est difficile pour nos sociétés sédentaires de comprendre comment des personnes peuvent tout quitter pour aller nulle part, de vivre le jour au jour sans savoir ce que demain sera fait. Peu aurait le courage et la force de quitter leur luxe et train-train habituel pour rôder sans direction précise. Nos vies sont bien trop calculées pour pouvoir se