Epilepsie révélatrice d’un syndrome de Kleine et Levin ?
C.Roche-Gueganno(1), N. Najjar(1) , S. Akono(1), C. Daron(1), O.Chassin(1), R.Colamarino(1), I.Arnulf(2)
1 : Neurologie ,CH Jacques Lacarin, boulevard Denière, BP 2757, 03207 Vichy cedex, France ;
2 : Unités des pathologies du sommeil, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière ,AP-AP,47-83 boulevard de l’hôpital Paris cedex 13 , France.
Introduction : Maladie neurologique rare qui peut se présenter de manière inattendue.
Observation : Melle S, étudiante, âgée de 20 ans est hospitalisée suite à un malaise convulsif. A l’examen clinique, la patiente est apathique, confuse. Elle est apyrétique. L’IRM encéphalique est normale. Le LCR est normal ainsi que les sérologies. La recherche de toxique est négative. Sur l’EEG, le rythme de base est altéré avec des ondes lentes diffuses à prédominance bi-frontales sans élément paroxystique. Il est aussi noté une hypersomnie, des troubles de comportement alimentaire, une certaine désinhibition. Il s’y associe des hallucinations hypnopompiques, un sentiment de déréalisation. Dans le service, elle a fait deux nouveaux malaises survenant en position debout avec chute et convulsions. Elle est mise sous traitement antiépileptique. Son état clinique va s’améliorer avec disparation progressivement de l’ensemble de la symptomatologie sur 5 jours. Elle rapporte alors 2 autres périodes qui ont duré 7 jours avec hypersomnie, troubles du comportement, sentiment de déréalisation. Elles sont survenues il y a 3 et 6 mois. L’évolution en a été favorable. Le bilan neuropsychologique révèle quelques anomalies. La scintigraphie cérébrale montre un discret amincissement occipital bilatéral.
Discussion : Des épisodes d’hypersomnie, récurrents associés à des troubles cognitifs et comportementaux durant plusieurs jours, entrecoupés de périodes sans aucun symptôme, définit le syndrome de Kleine Levin . Il touche dans notre observation une jeune fille et débute plus tardivement. Les 3