Michel de montaigne, « des coches », essais, iii, 6 (1595)
Montaigne est un écrivain du XVIème siècle qui était aussi un homme politique. Il a commencé des essais comme sur, par exemple, la torture, il abordera de nombreux sujets (( « De l’Amitié »). Ici, on assiste à une réflexion sur la colonisation qui l’intéresse beaucoup.
Lecture du texte
En quoi Montaigne a-t-il une posture humaniste dans cet extrait ? / Comment remet-t-il en cause la domination des européens sur le nouveau monde ? / Comment remet-il en cause la prétendue naïveté des indiens ? Nous nous pencherons d’abord sur le dialogue imaginaire mis en place puis sur les deux différents systèmes de valeur.
I – Un dialogue imaginaire
- Les espagnols ont des déclarations agressives : ils posent leurs conditions et s’auto déclarent propriétaires de ce territoire. Ils demandent de nombreuses choses : des vivres et de l’or, aux indiens d’adopter leur religion et y ajoutent quelques menaces ( ils ont une attitude conquérante et dominatrice. - La réponse des indiens est détaillée points par points en style indirect. Elle est pleine de logique et de sagesse. Ils disent aux espagnols qu’ils ont l’air agressifs, que leur roi ne doit pas être bien puissant puisqu’il réclame des vivres et de l’or, que le Pape distribue la discorde car il donne des terres qui ne lui appartiennent pas et que leur Dieu leur convient. Quant aux vivres et à l’or, ils acceptent d’en donner. Cette explication est rythmée par l’expression « Quant à ». Les indiens sont parfaitement insensibles à la menace, leur réponse est argumentée et précise.
Ce dialogue imaginaire entre les deux communautés permet à Montaigne d’opposer deux systèmes de valeur.
II – Deux systèmes de valeur
- Les espagnols sont cupides : ils recherchent des mines d’or. Le propos est généralisé, laissant la localisation ainsi que le nom du conquérant vague. Ils ont ce comportement assez souvent, ils sont menaçants. -