Microcontrôleur cygnal c8051f020
J P LEMOIGNE
1 - Introduction
Les microcontrôleurs MCS 51TM
Au début des années 80, la société INTEL proposa, comme une suite logique au microcontrôleur 8048, un nouveau modèle baptisé de la référence 8051. Cette première version réalisée en technologie HMOS, relativement gourmande en énergie, se déclinait déjà selon trois versions, le 8051 proprement dit doté d'une ROM interne programmée à la fabrication, le 8031 dépourvu de mémoire morte et le 8751 équipé d'une EPROM. Cette première série se compléta rapidement de la version 8052. Ce dernier microcontrôleur très proche du 8051, est enrichi d'un périphérique (un troisième timer) et de 128 octets de RAM interne. La famille MCS 51 prend ainsi naissance, en prenant comme base le 8052, et se complète rapidement d'autres membres. La multiplicité des modèles est justifiable par le concept déjà évoqué : l'intégration d'un environnement minimal autour d'une unité centrale de traitement limite l'universalité du composant ; il faut donc envisager de reproduire la même unité centrale en modifiant seulement l'environnement intégré. L'intérêt de cette démarche est bien sûr en premier lieu, l'assurance pour l'utilisateur, de trouver le microcontrôleur le mieux adapté à son projet. A cet avantage il faut ajouter le fait que tous ces microcontrôleurs étant conçus autour d'un même noyau matériel et logiciel, l'investissement engagé dans l'étude et l'emploi d'un des microcontrôleurs est donc réutilisable sur les autres membres de cette même famille. La force d'une famille de microcontrôleurs réside donc dans sa capacité à se diversifier. Cette perspective incita un bon nombre de constructeurs (SIEMENS, MHS, OKI, SIGNETICS, PHILIPS, etc.) à passer des accords de production en seconde source de ces microcontrôleurs. L'acquisition d'une licence de production du noyau de base constituant le MCS 51 autorise alors ces sociétés à concevoir à leur tour de nouvelles versions originales.