Migration et dh.doc
I. Introduction au phénomène migratoire en Europe
L'immigration n'est pas une menace mais un problème universel, social et politique qui a besoin des règles démocratiques, compatibles avec le respect des droits de l'homme. Nous sommes confrontés à une nouvelle vague historique de mouvements de population en raison de guerres, des persécutions, d'intolérance, de racisme et de fondamentalisme, de faim, de pauvreté, de maladie, d'exploitation, de destruction de l'environnement et d'explosion démographique. L'immigration est un phénomène existant et - plus en plus – augmenté que mérite notre attention au niveau européen et international. Tout d'abord émane la nécessite d'en définir le concept d' immigration. L'immigration désigne aujourd'hui l'entrée, dans un pays, de personnes étrangères qui y viennent pour y séjourner et y travailler. Le mot immigration vient du latin migratio qui signifie « passage d'un lieu à l'autre ». Elle correspond, vue du côté du pays de départ, à l'émigration[1] .
L' Europe a toujours connu des mouvements migratoires. Il s'agit d'un continent qui accueille la plupart des migrants. D'après le rapport de la Commission mondiale, il y avait 56,1 millions de migrants en Europe (y compris la partie européenne de l'ex-URSS) en 2005, dont 5 millions en situation irrégulière [2].
Nous ne pouvons cependant pas oublier que le phénomène migratoire a toujours existé dans l’histoire de l'humanité, pour des raisons diverses et de façon plus ou moins prononcée, à la différence près – et non des moindres – qu’au XIXe siècle et une partie du XXe, ce sont les Européens qui, les premiers, ont immigré, principalement vers l'Amérique et l'Océanie, alors qu'après la seconde guerre mondiale, avec les séquelles qui en ont résulté en termes de développement économique, c’est l’Europe du Nord et l’Europe centrale qui sont devenues, dans les années 60, des zones d’accueil d'émigrés espagnols, portugais et italiens