Moderato contabile
Ses parents se sont portés volontaires pour travailler dans les colonies de Cochinchine. Son père, Henri Donnadieu (parfois prénommé Émile[2]), est directeur de l’école de Gia Dinh (Saïgon)[3], sa mère, Marie, institutrice. Ils ont trois enfants : Pierre, Paul et Marguerite.
Gravement malade, son père part se faire hospitaliser en métropole, il y meurt le 4 décembre 1921[2] à l'âge de 49 ans. Il est inhumé dans le petit cimetière de Lévignac-de-Guyenne, près de Duras, en Lot-et-Garonne[réf. nécessaire].
Bénéficiant d’un congé administratif, son épouse retourne en métropole avec ses trois enfants. Ils habitent pendant deux ans dans la maison familiale du Platier, dans la commune de Pardaillan, près de Duras. En juin 1924, Marie Donnadieu repart avec ses enfants rejoindre sa nouvelle affectation à Phnom-Penh au Cambodge. Elle ne veut pas y rester et est envoyée à Vinh Long, puis à Sadec et à Saïgon. En 1928, lasse de cette vie de nomade, elle achète, poussée par l’administration coloniale, une terre à Sadec, dans le delta du Mékong. Cette terre inculte, perpétuellement inondée, ne donne rien, et Marie, ruinée, doit reprendre l’enseignement. Cette expérience marquera profondément Marguerite[4] et va lui inspirer nombre d'images fortes de son œuvre (Un barrage contre le Pacifique, L'Amant, L'Amant de la Chine du Nord, L'Éden Cinéma).
En 1930, elle entre en pension au lycée Chasseloup Laubat de Saïgon, pour suivre ses études secondaires. Son baccalauréat de philosophie acquis, Marguerite quitte l’Indochine en 1931, et poursuit ses études en France, dans une école privée, l’École technique Scientia à Auteuil dirigée alors par Charles-Jérémie Hemardinquer puis retourne en Indochine en 1932.
Revenue à Paris, elle s'inscrit à la faculté de droit, rue Saint-Jacques et dit suivre des cours de mathématiques spéciales[5]. En janvier 1936, elle fait la connaissance de Robert Antelme. Après avoir terminé sa licence et obtenu son diplôme de