Moi et ma famillle paul kecker
* Un premier groupe de termes est emprunté à l'arabe médiéval نرنجة [naranjah], lui-même emprunté au persan نارنج [nāranj]. Certaines langues conservent le n initial, comme l'espagnol naranja, le vénitien naranza, le grec νεράντζι [nerantzi] (‘orange amère’), le serbo-croate наранџа/narandža ou encore le hongrois narancs. D'autres ont modifié cette consonne, comme le portugais laranja, le yiddish מאַראַנץ [marants] ou le catalan taronja. D'autres, enfin, ont perdu la consonne initiale, comme l'italien arancia (ou ses dérivés anciens mel-arancia et pom-arancia) ou le provençal auranja. Le français orange a subi en outre une modification de voyelle, peut-être – dit-on – sous l'influence de la ville d'Orange. L'allemand Orange et l'anglais orange sont empruntés au français. Le gallois oren et le japonais オレンジ [orenji] sont empruntés à l'anglais. L'occitan, à l'ouest du Rhône, employait une variante irange [i'rantgé]. Le polonais pomarańcza et le tchèque pomeranč sont empruntés à l'ancien italien pomarancia, lui-même combinaison du latin pomum ‘fruit’ et de arancia. Une autre étymologie propose de rapprocher l'italien pomarancia du latin pomum aurantium ‘fruit/pomme d'or’. Une expression comparable se retrouve en hébreu, où תפוז tapouz (orange) est une contraction de tapoua'h zahav, « pomme d'or ».
* Plusieurs langues des Balkans et de Méditerranée nomment l'orange par le nom du Portugal. C'est le cas avec le napolitain portogallo, le grec πορτοκάλι [portokali], l'albanais portokalli, le bulgare портокал [portokal], le roumain portocală ;