Montesquieu, les lettres persanes, 1758, lettre xii "les troglodytes"

824 mots 4 pages
Montesquieu, Les Lettres persanes, 1758, lettre XII "Les troglodytes"

Montesquieu est un philosophe des Lumières qui a beaucoup contribué à la rédaction de l'Encyclopédie. Les Lettres persanes, roman épistolaire publié en 1721, sont un moyen pour lui de faire passer des idées critiques sur la société : elles racontent le voyage en France de deux Persans, Uzbek et Rica, qui écrivent à des amis sur ce qu'ils voient, observent. Les Lettres 11 à 14 racontent l'histoire des Troglodytes (fable). Le texte que nous allons étudier est extrait de la lettre XII de ce roman. On y trouve la description d'une Utopie, une société idéale.
Lire. Problématique. (Quel enseignement délivre cette utopie ?)
Nous verrons que ce texte est, tout d'abord, l'image d'une société idéale, puis que c'est une fable didactique présentant une critique implicite du monde réel.
Note : Les Troglodytes sont des personnes qui habitent une grotte ou une demeure creusée dans la roche.

I) Une société idéale du paradis perdu

1) Une société vertueuse (bien) et heureuse
La vertu est l'une des caractéristiques fondamentales de cette société. Elle permet d'assurer le bonheur des habitants. On a le champ lexical du bonheur : "chanter", "féliciter", "bonheur", "heureux".
On remet ici en question le clergé et la religion. Dans ce premier paragraphe, le champ lexical de la «religion» est très présent : «temple», «dieux», «compatriotes», «autels», «sacrifice», «grâce». Montesquieu montre que la religion et le bonheur ne sont pas incompatibles. La religion soude cette communauté et la renforce dans l'application de ses valeurs. Elle sert de lien entre la vertu et le bonheur.

2) Une vie champêtre (campagnard) et saine
Champ lexical de la nature : "troupeau", "charrue", "vie champêtre" qui fait référence à une vie simple dans la nature, loin des perversions de la ville.
L'innocence est associée à cette vie car la phrase l. 17-18 mais en parallèle la vie champêtre et l'innocence.
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