Musset Lorenzaccio IV 9 1
Tout au long de l’acte IV, Lorenzo est très présent sur scène et il attend la fin de l’interminable journée dehors ou chez le duc ou chez lui.
4 monologues dans cet acte, montrant l’isolement du personnage et son bouleversement intérieur.
Meurtre annoncé aux républicains sceptiques IV 7,
Avertissements de Sire Maurice et du cardinal au duc IV 10, risque de découverte du complot
Monologue placé sous le signe de l’urgence, d’où les multiples références à l’heure et les tentatives pour rester calme.
Mise en scène, répétition de la future scène du meurtre en contrepoint avec les réflexions du personnage et sans transition (parataxe). Mise en abyme : théâtre dans le théâtre
Complexité des temps verbaux et des marques d’énonciation, variété des valeurs du présent.
(Repère : vouvoiement de L au duc, tutoiement du duc à L)
Le personnage joue 3 rôles ici : - Lorenzo attendant anxieusement le moment du meurtre
- Lorenzo recevant le duc - Le duc
En faisant cette répétition, Lorenzo pense aux imprévus, aux diverses éventualités : la lumière, une nouvelle cotte de mailles, l’épée du duc…
L’incohérence apparente traduit l’anxiété fébrile du héros mais elle est travaillée.
Monologue où la mort est omniprésente, progressant par le jeu des sollicitations extérieures et par associations d’idées. Tirets marquant le changement de plan
Sollicitations extérieures : cf didascalies : lune, banc + paroles « je vais prendre du froid », « je tombe de lassitude »
Lieux et objets font naître les réactions et relancent la parole
Associations d’idées : inertie des républicains > inutilité du langage
S’asseoir > Philippe > Louise (pureté) > Jeannette > chèvre blanche
Cadavre de marbre > celui du duc
Omniprésence de la mort : que ma mère mourût de tout cela 6, 44, corps morts 31
Face livide15, il se verra tuer 24
Crime, crime 46, son dernier soupir 47
Mort sous-jacente dans la métaphore de la mariée 3, 77
Evocation dans ce monologue de